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Cours PDF résumés : CANCERS THYROÏDIENS PRIMITIFS

Cours PDF résumés : CANCERS THYROÏDIENS PRIMITIFS


  • cancer développé au dépend de la glande thyroïde 

  • touche surtout la femme de plus de 40ans 


Les cancers papillaires ( 90% ) qui débutent avant l’âge de 45 ans ; ceux-ci sont d’évolution locorégionale, diffusent par voie lymphatique


Les cancers vésiculaires (folliculaires) sont observés plutôt après 45 ans et diffusent par voie sanguine.


Les cancers médullaires (7 %), développés aux dépens des cellules paravésiculaires, sont familiaux dans 30 % des cas (liés à des mutations du gène Ret), diffusent par voie lymphatique et sanguine, et reconnaissent la calcitonine comme marqueur biologique.


Apanage des gens âgés, les cancers anaplasiques sont dramatiquement évolutifs, responsables de décès précoce par envahissement locorégional et métastatique

Anapath :

  1. épithélioma : développé au dépend du tissu glandulaire 

  1. cancer différentié glandulaire :

  • hormono-dépendant (de TSH), reproduit l’aspect normal de la glande, sécrète de la Tg

  • cancer vésiculaire 30%, cancer papillaire70% (meilleur pronostic)

  1. cancer médullaire de la thyroïde :

  • non hormono-dépendant

  • développé à partir des cellules C (cellule para-folliculaire) 

  1. cancer indifférencié anaplasique :

  • à grande cellules, à cellules fusiformes ou polymorphes


  1. sarcomes : rare d’évolution rapide, développé à partir du tissu de soutient lymphomes et réticulosarcomes 

Circonstances du diagnostic

En général, le cancer est reconnu chez un sujet consultant pour un nodule solitaire ou un goitre nodulaire asymptomatique.

Certains éléments doivent éveiller l’attention, indiquer la ponction pour étude cytologique et conduire d’emblée à la décision opératoire.

Examen clinique : nodule solitaire chez un homme, consistance ferme ou indurée, contours irréguliers, caractère douloureux et de croissance rapide du nodule, tuméfaction fixée aux plans profonds, adénopathie(s), dysphonie par paralysie récurrentielle.

Examen échographique : nodule hypoéchogène, de contours flous, vascularisation intranodulaire, microcalcifications, adénopathies homolatérales.

Examen cytologique : suspect ou malin.

Cependant la plupart des cancers papillaires de petite taille sont des découvertes fortuites à l’occasion d’une thyroïdectomie totale pour goitre multinodulaire normo- ou hyperfonctionnel.

Clinique :

  1. forme évidente : (cancer anaplasique) 

  • syndrome compressif : dysphonie dysphagie, dyspnée 

  • goitre dure, fixé, douloureux, d’aspect inflammatoire

  • évolution rapide avec extension locorégionale et métastatique


  1. tumeurs apparemment bénignes

  1. nodule thyroïdien solitaire : d’allure bénigne, Dc à l’anapath

  2. goitre multinodulaire : idem


  1. métastases révélatrices :

  • se voit dans les cancers différentiés 

  • métastase locorégionales, lâché de ballon, métastases osseuses 


  1. cancer médullaire (CMT) 

  • très lymphophile 

  • on retrouve la tumeur + signes d’extension locorégionale ADP

  • en plus de la TCT (thyrocalcitonine) le CMT sécrète : ACTH, catécholamines, pentagastrine… 

  • autres signes associés : Sd de Sipple

  • diarrhée motrice, flush syndrome

  • association à un phéochromocytome 

  • association à maladie de Recklinghausen 

  • ces symptômes s’expliquent par la double appartenance de la cellule C thyroïdienne 

  • embryologie : système endocrinien diffus (SED) dérive de la crête neurale 

  • histochimie : système Amino Précursor Uptake Decarboxylation (APUD)


Paraclinique :

  1. scintigraphie thyroïdienne : examen de base

  • il s’agit le plus souvent d’un nodule froid, parfois nodule chaud ou goitre multihétéronodulaire

 

  1. échographie : essentielle

  • l’aspect isoéchogène est le plus suspect => indication chirurgicale 


  1. cytoponction :

  • n’a de valeur que si positif 


Traitement :

Cancer différentié hormonodépendant : (papillaire et vésiculaire)

  • chirurgie

  • irathérapie à pour but de détruire les reliquats et éventuelles métastases 

  • si échec : radio thérapie 

  • hormonothérapie : TRT substitutif (après chirurgie) et freinateur

  • chimio inefficace

Cancers anaplasiques et médullaires

  • chirurgie en sandwich entre chimio et radiothérapie

  • hormonothérapie substitutive (évothyroxine 100 à 300µg/j)

Surveillance :

  • repose sur le dosage de TSH et Tg pour les cancers hormonodépendants 

  • dosage de la TCT (thyrocalcitonine) et ACE pour les cancers médullaires 

  • toute élévation de Tg ou TCT signe la récidive ou métastase 


  • surveillance clinique, radiologique et scintigraphique 

  • les cancers hormonodépendants vus tôt ont une survie à 20ans

  • les cancers médullaires vus tôt ont une survie à 10ans

  • les cancers anaplasiques vus tôt ont une survie à 05ans