Dossier n°41 Corrigé de Cardiologie sur une hypertension artérielle avec infection urinaire
Evaluation Pratique par QCM / QROC / Cas Clinique Corrigé
=> Le Dossier :
Madame G., 58 ans, se plaint de dyspnée d’effort attribuée à une surcharge pondérale, 89 kg pour 1,68 cm et à une hypertension artérielle. Celle-ci est soignée depuis plus de 10 ans par une association de diurétique thiazidique et un dérivé réserpinique. L’interrogatoire ne révèle pas d’antécédent héréditaire. La patiente a 3 enfants. Au cours de la dernière grossesse, il y a 20 ans, elle a eu pendant les 6 derniers mois des coliques néphrétiques droites avec infection urinaire.
La patiente est sédentaire, ne fume pas, ni n’absorbe de boissons alcoolisées.
– la glycémie est à 7,6 mmol/I à jeun
– le cholestérol à 7 micromol/I
– les triglycérides à 3 micromol/I
– la créatininémie à 128 micromol/I
– l’acide urique à 400 micromol/I
– la tension artérielle est à 170/110 mmHg
– la patiente est somnolente et dyspnéique
– l’urotomographie montre un rein droit de 7,5 cm, avec des cavités excrétrices non visibles à la 30e minute. A gauche, le rein mesure 14 cm dans son grand axe, sa morphologie est normale. A la bandelette réactive, ni sucre, ni albumine, ni sang dans les urines.
=> Les Questions :
1. Quels sont les facteurs de risque vasculaires présents chez cette patiente ?
2. Quels conseils hygiéno-diététiques sont indiqués ?
3. Quelles sont les causes possibles de la perte de la fonction du rein droit ?
4. Le rein droit peut-il être responsable de l’H.T.A. ? Par quel mécanisme ?
Quel examen peut aider au diagnostic ?
5. Quels sont, dans l’énoncé de l’état actuel, les signes qui peuvent être attribués ou aggravés par le traitement suivi ?
6. Quel est votre choix parmi les autres antihypertenseurs possibles, compte tenu des données cliniques et biologiques ?
####SIKI####
=> La Correction :
1. Quels sont les facteurs de risque vasculaires présents chez cette patiente? (15)
Parmi les principaux facteurs associés au risque de complications de l’athérosclérose chez cette patiente,
on peut distinguer
• a) des facteurs majeurs non modifiables
– âge (58 ans) …………………………………………………………………………………………………………………….2
– ménopause……………………………………………………………………………………………………………………..2
• b) des facteurs majeurs modifiables
– hypertension artérielle (ici H.T.A. systolodiastolique modérée ancienne) ………………………………………. 2
– hypercholestérolémie (cholestérol total supérieur à 2,5 g/I) et éventuellement hypertriglycéridémie
(triglycérides supérieurs à1 g/I)……………………………………………………………………………………………..3
– possible intolérance au glucose (glycémie à jeun supérieure à 1,4 g/I)………………………………………….. 2
– surcharge pondérale franche (89 kg pour 168 cm) ……………………………………………………………………2
– sédentarité………………………………………………………………………………………………………………………2
I
j Commentaire
– ne pas oublier dans la réponse les facteurs de risque non modifiables
– ne pas parler de diabète (= glycémie à jeun, dosage enzymatique sur plasma veineux, supérieure à 2
reprises à 1,4 g/I soit 7,7 mmol/I ou H.G.P.O. anormale…). Lorsque la glycémie à jeun est comprise entre
1 et 1,4 g/I, une épreuve dynamique (H.G.P.O.) est indispensable. Elle seule permettra de porter le
diagnostic de diabète ou d’intolérance au glucose
– l’hypertriglycéridémie, même si elle est modeste, constitue ici un facteur de risque vasculaire
– la concentration de l’acide urique plasmatique ne semble pas être un facteur de risque vasculaire majeur
et indépendant
L’hyperuricémie paraît en outre bien modeste (400 mmol/I soit 65 mg/I) chez cette patiente ménopausée.
2. Quels conseils hygiéno-diététiques sont indiqués? (15)
Le traitement diététique a pour objectif de réduire le surpoids, de corriger au moins partiellement les
anomalies métaboliques (dyslipidémie, élévation de la glycémie) et d’abaisser les chiffres tensionnels. II améliore par ailleurs l’efficacité du (des) traitement(s) médicamenteux.
On propose à cette patiente
• Un régime
– hypocalorique (apport calorique initial variable 1200 Kcal/jour par exemple) ……………………………………3
– tout en restant équilibré ……………………………………………………………………………………………………..2
– (glucides 55 %, lipides 30 %, protides 15 %)……………………………………………………………………………2
– hypolipémiant : pauvre en acides gras (proscrire les viandes grasses, les charcuteries, les fromages et les
l aits non écrémés), pauvre en cholestérol (contenu surtout dans les veufs, le beurre et les abats) ……….. 2
– assez riche en acides gras polyinsaturés d’origine végétale ou marine (cuisiner en utilisant huile ou
margarine au tournesol, consommation de poissons) ………………………………………………………………..2
– diabétique : en cas d’intolérance confirmée au glucose éviter les sucres d’absorption rapide ………………2
– peu salé : ne pas dépasser 5 à 6 g NaCI/jour (ne pas rajouter de sel dans l’alimentation, éviter le sel de
table, limiter la consommation de conserves…) ………………………………………………………………………..2
• Une activité physique régulière et adaptée (marche…)……………………………………………………………….2
• Boissons abondantes………………………………………………………………………………………………………NC
3. Quelles sont les causes possibles de la perte de la fonction du rein droit? (20)
L’altération de la fonction du rein droit se traduit par un important retard de la sécrétion rénale (non
opacification des cavités pyélocalicielles à la 30e minute). Ce rein est atrophique (diamètre longitudinal du rein normal =12 cm) avec hypertrophie compensatrice du rein controlatéral.
4 hypothèses peuvent être envisagées
– obstacle complet sur la voie excrétrice avec hydronéphrose (exemple : lithiase ancienne méconnue,
syndrome de la jonction pyélo-urétérale non diagnostiqué…) ……………………………………………………..4
– atteinte vasculaire sévère : oblitération de l’artère rénale droite (embolie de l’artère rénale droite,
thrombose de l’artère rénale sur sténose athéromateuse préexistante chez une patiente aux multiples
facteurs de risque vasculaire) ……………………………………………………………………………………………….4
– destruction du parenchyme du rein droit (néphropathie chronique parenchymateuse unilatérale évoluée) ……8
– hypoplasie rénale ………………………………………………………………………………………………………………4
Les antécédents de coliques néphrétiques droites avec infection urinaire (pyélonéphrite aiguë gravidique)
orientent vers une pyélonéphrite chronique droite.
L’absence de sang et d’albumine à la bandelette est tout à fait compatible avec ce diagnostic (en cas de
pyélonéphrite chronique: protéinurie peu abondante, absence d’hématurie).
Cette néphropathie interstitielle chronique unilatérale peut être secondaire à un obstacle urinaire
(syndrome de la jonction pyélo-urétérale, lithiase) et/ou à un reflux vésico-urétéral et/ou à des infections
bactériennes itératives méconnues.
####SIKI####
####SIKI####
PolyQCM de Cardiologie
Dossiers et Cas Cliniques de Cardiologie
QROCs de Cardiologie
Télécharger + 13 500 QCM Diagest Internat Test Application PC
✅ Volume : 1 Mb
✅ Forme de fichiers : PDF
✅ Forme de fichiers : PDF