Cours PDF résumé : Goitre simple et TrOUbles dus à la carence iodée TDCI
Préparation ECN & Résidanat
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le goitre simple est toute hypertrophie thyroïdienne en euthyroïdie ((donc pas de dysfonctionnement de la thyroide )) ne relevant pas d’un cancer, ou d’un processus inflammatoire (thyroïdite)
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2 types : le goitre isolé dit sporadique et le goitre à incidence très élevée dit goitre endémique
Facteurs étiologiques :
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augmentation de sécrétion de THS (le goitre serait une hypothyroïdie compensée)
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les facteurs favorisants sont :
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manque d’iode exogène : ex zone d’endémie en Algérie
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manque d’iode endogène : troubles de l’hormonosynthèse thyroïdienne, effet de substances goitrigènes (choux, navet)
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insuffisance en iode endogène par l’augmentation de la demande : goitre juvénile
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manque d’hormones libres par augmentation des protéines de transport de T4 : augmentation de synthèse de TGBC en cas de grossesse et hyperœstrogénie (les oestrogènes font augmenter le volume de la thyroide = le tissu adipeux produit de l’œstrogène –conversion des androgènes en oestrogènes- )
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un excès en iode peut également donner un goitre : blocage de la synthèse hormonal par concentration intra thyroïdienne élevée
Anapath :
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au départ hypertrophie épithéliale + accumulation de substance colloïde
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puis remaniement du tissu conjonctif + développement de tissu fibreux,
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constitution de nodule d’allure kystique avec zone de nécrose et souvent de contenue hémorragique
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son aspect est homogène au début, l’aspect polymorphe apparaît avec la transformation micro et macro kystique puis nodulaire
Clinique :
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au début : hypertrophie diffuse de consistance ferme élastique
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le goitre peut être compressif (dyspnée, dysphagie, dysphonie, souffle à l’auscultation)
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le goitre peut être mou : goitre colloïde ou dur : goitre scléreux
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type Ia : glande palpable non visible en hyper extension du coup
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type Ib : glande palpable, visible en hyper extension du coup
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type II : glande palpable et visible
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type III : glande très augmentée de volume
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pas d’ADP, pas de douleurs, glande mobile avec la déglutition pas de signes de dysthyroïdie
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selon topographie
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goitre plongeant : pôle inférieur rétro-sternale, souvent compressif
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goitre endothoracique : partie supéro-interne du médiastin
Diagnostic :
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clinique, radiographie, dosage hormonale, scintigraphie, échographie
Evolution :
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réversible sous traitement précoce, sinon évolue vers la nodularisation, cette évolution peut être émaillée de complications :
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infections, hémorragies (douloureuses), signes de compression, dysthyroïdie
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pas de transformation maligne, le carcinome est coexistant
CAT :
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goitre diffus de taille modéré de début récent :
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traitement de choix lévothyroxine LT4, à doses progressives jusqu’à atteindre 150µg/j (traitement freinateur du taux de TSH
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si amélioration au bout de 3mois : poursuite du traitement pendant 2ans
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si échec : surveillance tous les 6mois (s’il augmente de volume => chirurgie)
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goitre compliqué : chirurgie
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chez la femme enceinte :
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attendre l’accouchement si goitre petit et peu symptomatique
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si goitre symptomatique ou augmente de volume : administration de petites doses d’hormones thyroïdienne jusqu’à l’accouchement
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si complications importantes : intervention chirurgicale au 2ème trimestre ou IVG
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chez le nourrisson
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lévothyroxine 25 à 50 µg/j, éliminer une hypothyroïdie congénitale
Goitre endémique :
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zone d’endémie s’étendant de Cherchell à Jijel avec fréquence élevée dans les villages isolés en altitude
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Médéa, Sétif, Tlemcen, Nedroma, et Kala
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près de 2milliards de personnes atteintes dans le monde
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la carence iodée (Afrique, Chine, Indonésie, Inde, Amérique latine, a moindre fréquence en France Allemagne Belgique Italie)
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touche à égalité les deux sexes avec prédominance féminine après la puberté
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endémie mineure : iodurie 50-100µg/jr
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endémie modérée : iodurie 25-49µg/j
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endémie sévère : iodurie < 25µg/j
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Physiopathologie :
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lors de la carence iodé il y’a augmentation de sécrétion de TSH => augmentation du volume de la thyroïde
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diminution de l’iodurie, augmentation de sécrétion de T3 par rapport à T4 afin d’économiser l’utilisation de l’iode => augmentation des rapports MIT/DIT et T3/T4
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lorsque ce mécanisme d’adaptation est dépassé => hypothyroïdie
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donc : T3nle ou↗, T4↘, TSH↗, iodurie ↘
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Interactions avec d’autres facteurs :
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facteurs endogène
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carence compliquée par les substances goitrigènes (manyok, choux, navet, E.coli)
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malnutrition => diminution de l’absorption iodée, diminution de synthèse de Tg et de protéine de transport d’iode
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facteurs exogènes :
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facteurs génétiques
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la prévalence est calculée chez les enfants d’âge scolaire (si >5% => endémie)
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en plus du goitre la carence iodée est responsable de trouble du développement du SNC et de la fonction de reproduction
TDCI (trbles dus à la carence iodée)
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chez le fœtus :
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avortement, MIU, anomalies congénitales (surdi-mutité) morbi-mortalité augmentées
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crétinisme neurologique (sans hypothyroïdie), crétinisme myxœdémateux (avec hypothyroïdie)
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le crétinisme endémique ce définit selon 3 critères :
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critères d’ordre épidémiologiques : se voit dans les zones d’endémie sévère (iodurie <25µg/j)
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critères d’ordre cliniques : arriération mentale irréversible avec troubles neurologiques variées (Sd pyramidal, cérébelleux…) avec ou sans goitre avec ou sans hypothyroïdie
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critères d’ordre préventif : il existe une prophylaxie iodée qui a éradiqué le crétinisme endémique dans certain pays
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nouveau né :
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goitre néonatale, hypothyroïdie congénitale (cause de retard mental irréversible si elle n’est pas dépistée et traitée avant le 1er mois)
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enfant et adolescent :
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goitre, hypothyroïdie juvénile, diminution des facultés intellectuelles,
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retard des développements physiques
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adulte :
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goitre, faculté mentale réduite
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les cancers thyroïdiens de mauvais pronostic sont plus fréquents dans les zones à carence iodée et sont de type anaplasique
Prophylaxie :
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iodation du sel de table
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injection en IM d’huile iodée dans les zones d’endémie sévère
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parmi les incidents de cette prophylaxie : hyperthyroïdie chez le sujet âgé , augmentation du risque de développement d’un cancer papillaire et vésiculaire –qui sont néanmoins de bon pc par rapport au cancer anaplasique_
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