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Ordonnance Type pour traiter la Pyélonéphrite aiguë

Ordonnance Type pour traiter la Pyélonéphrite aiguë

Attention 

• Il s’agit d’une inflammation transitoire, d’origine infectieuse, atteignant le rein et sa voie excrétrice par voie canalaire rétrograde plus souvent qu’hématogène.

• Les germes en cause sont : E. coli dans 80% des cas, klebsiella, Proteus, Pseudomonas, etc.
• La pyélonéphrite aiguë (PNA) primitive atteint surtout les femmes entre 20 et 40 ans.
• Chez l’homme la PNA primitive est exceptionnelle : elle est le plus souvent secondaire à une anomalie urologique.
• Chez l’enfant la PNA impose de rechercher un reflux vésico-urétral ou toute autre anomalie anatomo-fonctionnelle.
• Chez la femme enceinte l’hospitalisation est indispensable en raison du risque materno-fœtal et du choix limité d’antibiotiques.
• En présence d’un tableau de PNA, il est important de toujours rechercher une cause obstructive.

Clinique 

Douleur lombaire, le plus souvent unilatérale ; fièvre à 39°, frissons.
Signes fonctionnels urinaires : pollakiurie, brûlures mictionnelles.
La fosse lombaire est sensible à la palpation avec parfois une défense, les urines sont troubles et la bandelette est positive (nitrites, leucocytes).
Il existe des formes cliniques atypiques : douleur atténuée, signes fonctionnels urinaires absents, température peu élevée, etc.

Examens complémentaires 

— Biologie : NFS, VS, créatininémie, ECBU avec antibiogramme, hémocultures, sérologie VIH en cas de récidive.
— Imagerie en urgence : ASP de face (recherche un calcul), échographie rénale recherchant une dilatation pyélocalicielle évoquant un obstacle.
— L’UIV n’est plus indiquée.
— L’uro-scanner n’est pas indiqué en première intention s’il s’agit d’une forme typique évoluant favorablement sous traitement.

Traitement 

Une hospitalisation est le plus souvent nécessaire. S’il existe une cause obstructive (calcul ou autre) il importe de dériver les urines par montée de sonde ou néphrostomie percutanée.
L’antibiothérapie associe une quinolone ou une céphalosporine de troisième génération et un aminoside en début de traitement.

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####SIKI####

Ordonnance n° 1 : à l’hôpital 

— ROCEPHINE [ceftriaxone], 1g 1 fois par jour en IV.
— NETROMYCINE [nétilmicine], 300 mg par jour en IV ou IM jusqu’à l’apyrexie.
 — Relais par voie orale à la sortie pendant deux semaines :
 — TAVANIC 500, 1 cp par jour. ou BACTRIM FORTE [sulfaméthoxazole, triméthropime], 1 cp matin et soir, ou une bêta-lactamine par voie orale adaptée à l’antibiogramme.

 Ordonnance n° 2 : traitement en ville d’une forme moins sévère

 — Boissons abondantes.
 — TAVANIC 500, 1cp par jour pendant 15 jours.
 — NETROMYCINE [nétilmicine], 300 mg une fois par jour en IM jusqu’à l’apyrexie.

 Surveillance :

 — examen clinique, NFS, VS, ECBU à la fin du traitement,
 — des effets secondaires (quinolones).

QCM + CAS CLINIQUES  URO