la Journée mondiale de
la maladie
de Parkinson aura lieu, le 11 avril
>Caractérisée par la destruction de neurones
spécifiques, appelés “neurones à dopamine”, la maladie de
Parkinson, qui touche 200.000 personnes en France et près de 4
millions dans le monde, entraîne lenteur des gestes, tremblements, rigidité des
membres inférieurs, fatigue et dépression. Les traitements actuels permettent
de contrôler les symptômes moteurs, mais ils sont sans effet sur les autres
symptômes et sur la progression de la dégénérescence.
Le fitness freinerait l’évolution de la maladie de Parkinson
Une
étude américaine, publiée en janvier dans le Jama Neurology, montre que les
exercices d’aérobic, l’elliptique ou la marche rapide libèrent des petites
protéines dans le cerveau dont l’effet est comparable à celui de l’engrais
appliqué à une pelouse. La pratique entretient les connexions cérébrales et
empêche le rétrécissement et vieillissement du cerveau provoqués par la
maladie. Pour freiner efficacement les effets de la maladie, la pratique doit
être régulière (deux à trois fois par semaine), progressive et associée au bon
dosage du traitement médicamenteux anti-parkinsonien, la carbidopa-lévodopa.
Une amélioration du sommeil réduit les symptômes de la maladie
Une
étude américaine menée sur des souris par l’université de Temple (Philadelphie,
Etats-Unis) montre que les perturbations du rythme circadien (alternance
veille-sommeil) préexistantes à l’apparition de la maladie de Parkinson empirent considérablement les déficits
moteurs et les troubles d’apprentissage provoqués par la maladie. Une
exposition désordonnée à la lumière peut en effet aggraver la maladie. Selon
les chercheurs, ces premières données suggèrent qu’en rétablissant le rythme
circadien, il serait possible d’inverser l’inflammation du cerveau et la mort
cellulaire.
Un nouveau gène identifié dans la maladie précoce
Un
nouveau gène impliqué dans une forme précoce rare et très sévère de la maladie de Parkinson vient d’être découvert.
Son nom : VPS13C. Certaines mutations de ce gène sont associées à une maladie
débutant avant l’âge de 40 ans, avec une évolution rapide et sévère
caractérisée par un handicap physique majeur nécessitant l’usage d’un fauteuil
roulant au bout de quelques années et un déclin cognitif menant rapidement à la
démence.
Les médicaments antipsychotiques contre-indiqués
Une
nouvelle étude menée par les chercheurs de l’Ecole de médecine de Pennsylvanie
(Etats-Unis) suggère que les antipsychotiques auraient des effets plus négatifs
que positifs chez certains patients parkinsoniens. Ils ont constaté que ces
médicaments sont liés à une mortalité plus élevée dans certains groupes de
patients qui ont pris un traitement.
L’espoir d’un nouveau traitement
Au mois
d’avril 2014, une équipe du centre hospitalier de Lille (Nord), a communiqué
les premiers résultats positifs d’une étude pilote sur l’utilisation de la
défériprone chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Cette molécule est
capable à dose modérée de redistribuer le fer des zones surchargées en fer,
propres à la maladie, vers les zones qui ont besoin du fer. Les participants à
l’essai clinique ont surtout ressenti une amélioration au niveau des symptômes
moteurs : moins de lenteur ou de tremblement ou de raideur. Une étude à échelle
européenne est en cours.
Une piste pour injecter des neurones dans le cerveau
Des
chercheurs de la Rutgers University (New Jersey, États-Unis) ont développé une
nouvelle technique, décrite dans Nature communications, qui vise à améliorer la
survie de neurones après greffe dans le cerveau, jusqu’ici non viable. Pour
cela, ils ont mis au point des structures 3D microscopiques dans lesquelles ils
ont fait croître les cellules nerveuses avant de les injecter dans le cerveau
de souris.
Le Tasigna, un traitement contre la leucémie efficace contre la maladie de Parkinson
Un
médicament contre la leucémie déjà approuvé par l’Agence américaine des
médicaments (FDA) s’est avéré efficace contre la maladie de Parkinson et une forme de démence, selon les
résultats d’un petit essai clinique présentés lors d’une conférence à Chicago
en octobre 2015.
La
molécule Nilotinib des laboratoires helvétiques Novartis, commercialisée sous
le nom de Tasigna, a permis une amélioration significative et encourageante
dans la réduction des protéines toxiques du cerveau. Pour les neurologue
américains, c’est la première fois qu’une thérapie semble inverser, à un degré
plus ou moins grand selon l’avancement de la maladie, le déclin cognitif et les
capacités motrices des patients souffrant de ces troubles neurodégénératifs.
Source : ladepeche.fr
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