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Ordonnance Type pour la Maladie de Basedow

Ordonnance Type pour la Maladie de Basedow

Attention

Maladie de Basedow :
Trois types de traitement sont proposés au patient :
– traitement médical par ATS : c’est la solution la plus souvent choisie.
Il est souhaitable que le
suivi se fasse en milieu spécialisé.
Il existe plusieurs stratégies : soit garder une dose forte d’ATS
et de supplémenter par levothyroxine une éventuelle hypothyroïdie induite, soit de trouver par
des adaptations de traitement la dose minimum efficace (stratégie préférée durant la grossesse).
Le traitement devra durer 12 à 18 mois.
Le risque de récidive après traitement est d’environ
50% des cas.
On adoptera alors traitement radical (chirurgie ou Iode131).
Tout traitement par
les ATS doit faire l’objet d’une surveillance de la numération formule sanguine régulièrement
(danger de leucopénie surtout au début du traitement)
— chirurgie : on propose la chirurgie en première intention s’il existe des contre indication
aux ATS (leucopénie ou hypersensibilité au benzylthiouracile ou au carbimazole) ou en cas de
goitre compressif.
L’intervention devra être programmée en euthyroidie.
La thyroïdectomie est
subtotale ou partielle.
Il peut exister une hypothyroidie post opératoire, nécessitant alors une
supplémentation par levothyroxine à vie.

On peut proposer la chirurgie en deuxième intention
en cas de récidive après arrêt des ATS, de façon préférentielle s’il existe une exophtalmopathie,
un goitre volumineux ou des nodules.
— iode radio actif : On peut proposer un traitement par Iode131 en première intention pour les
maladies de Basedow sans ophtalmopathie, avec un goitre de petit volume, et une T4 inférieure à 2 fois la normale (éventuellement après un traitement par ATS).

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####SIKI####

En effet, les complications du
traitement par Iode radioactif sont une majoration de l’ophtalmopathie, une thyréotoxicose par
lyse transitoire des thyréocytes, une hypothyroïdie séculaire d’apparition progressive.
Il faut
donc surveiller la TSH à distance de la prise d’Iode pendant plusieurs années.

Ordonnance n°1 : 

— NEOMERCAZOLE 20mg [carbimazole] : 3 cp par jour en une prise le matin pendant
1 mois.
Réévaluation de la dose à un mois avec le dosage de la TSH.
Durée totale de traitement 12 à 18 mois.
Ordonnance n°2 : suivi biologique : 

obligation médicolégale :
Numération formule sanguine hebdomadaire pendant 6 semaine et si fièvre,
 à la recherche
d’agranulocytose et de cytolyse due aux ATS.

Chez la femme déjà enceinte : le Néomercazole peut être utilisé mais à des doses aussi faibles
que possible pour obtenir l’euthyroïdie maternelle et éviter l’hypothyroïdie fœtale.
Il est recommandé
d’éviter la grossesse en cas d’hyperthyroïdie et de prendre des mesures contraceptives
adéquates (la fertilité est cependant diminuée en cas d’hyperthyroïdie importante).
Il existe d’autres antithyroïdiens de synthèse, il peuvent être envisagés en cas d’allergie au
neomercazole :

Ordonnance n°3 : 

— Basdène [benzylthiouracile], comprimés à 25 mg : Doses d’attaque : de 150 à 200 mg/
jour (6 à 8 comprimés/jour) en 3 prises par jour aux repas, pendant 1 à 2 mois puis
doses d’entretien pendant 1 an à 1 an et demi, 100 mg/jour (4 comprimés/jour), puis
baisse progressive (au total 18 mois à 2 ans de traitement).

Ou :
Ordonnance n°4 : 

— Proracyl [propylthiouracile] comprimés à 50 mg : 6 à 9 comprimés par jours, soit
400 à 600 mg puis doses dégressives.

Surveillance post-thérapeutique : 

Après un traitement médical, il faut surveiller la survenue d’une éventuelle rechute par dosage
de la T4L et de la TSH, 1 à 2 mois après l’arrêt du traitement puis tous les 2 à 3 mois, la première
année puis 1 à 2 fois par an ensuite (les rechutes sont souvent précoces).
En cas de traitement par iode 131, surveillance de la T4L et de la TSH, 2 fois/an.