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2,7 millions de trios lors d’un journal social

En juin 2023, on comptait en France 2,7 millions de ménages participant à une séance sociale.

Ce dossier d’attente interminable est symptomatique d’une crise du logement sans précédent, fruit de décennies d’insuffisance en matière de logements sociaux.

Chute dramatique de la production de HLM

La production des HLM logements se poursuit avec un essor vertigineux ces dernières années.

En 2016, on comptait 123 000 agréments de nouveaux logements sociaux.

Cependant, ce chiffre alarmant descend actuellement à 83 000 en 2022, illustrant la paralysie du secteur et les déficits croissants liés à sa confrontation.

Nomination de la nouvelle ministre du Logement, Valérie Létard

Face à cette situation critique, Valérie Létard a été nommée nouvelle ministre du Logement et de la Rénovation urbaine.

Lors de sa prise de fonctions, elle a souligné trois priorités majeures pour redresser le secteur : les enjeux sociaux et économiques, la rénovation énergétique, et le pouvoir d’achat des ménages.

Il transmet rapidement un message d’engagement en promettant des mesures et des atouts concrets pour atténuer ces déficits .

En se rentrant au Congrès annuel des bailleurs sociaux à Montpellier, Valérie Létard a affirmé son engagement à travailler main dans la main avec les acteurs du secteur.

Cette coopération vise à relancer la construction de nouveaux logements sociables tout en assurant la rénovation énergétique des bâtiments existants, malgré les coupes budgétaires.

Transition versus déficits financiers

Ces priorités mettent en lumière les principes fondamentaux nécessaires pour résoudre la crise du logement.

La suite immédiate des efforts se concentre sur les déficits financiers qui sont efficaces pour agir dans le secteur social.

Déficits financiers

Ponctions diverses

Après 2017, le secteur du logement social en France a connu une hausse d’importantes ressources financières, totalisant 14 milliards d’euros.

Ces prélèvements ont eu des effets dévastateurs sur la capacité des bailleurs sociaux à répondre à la demande croissante de logements.

En effet, plus de 2,7 millions de ménages sont toujours engagés socialement .

Réduction des Loyers de Solidarité (RSL)

La Réduction des Loyers de Solidarité (RSL) à été mise en place pour compenser la baisse des aides personnalisées au logement (APL).

Cependant, cette politique est même particulièrement coûteuse pour les bailleurs sociaux, entraînant une perte colossale de 8,49 milliards d’euros entre 2018 et 2024.

La suppression de cette mesure est l’une des principales revendications du secteur du logement social, car elle perturbe gravement leur équilibre financier et leur capacité à investir .

Compromis Aide à la rénovation énergétique

L’une des promesses de l’ex-ministre du Logement était de débloquer 400 millions d’euros pour aider les bailleurs sociaux à rénover les logements énergivores.

Malheureusement, cette promesse ne faillit jamais.

En 2024, on pourrait s’attendre à ce qu’elle soit comprise entre 130 et 150 millions d’euros, même si des dossiers pour un milliard d’euros ont été déposés par les bailleurs, attendant désespérément ces fonds pour améliorer l’efficacité énergétique de leurs bâtiments .

Ces réductions budgétaires compromettent non seulement la réalisation des projets de rénovation, mais elles mettent également en péril les objectifs environnementaux de la France.

Les bailleurs sociaux se retrouvent ainsi dans une impasse financière, incapables de répondre adéquatement aux besoins en logement et aux exigences environnementales.

Face à ces déficits financiers colossaux, il est crucial que des mesures urgentes soient nécessaires pour stabiliser et redynamiser le secteur du logement social.

Abordons dans le prochain chapitre les revendications clés de l’Union sociale pour l’habitat (USH) pour surmonter cette crise.

Principales demandes de l’USH

Abolition de la politique de Réduction des Loyers de Solidarité (RSL)

La Réduction des Loyers de Solidarité (RSL) a été appliquée depuis 2018 pour correspondre à la baisse des APL (Aides Personnalisées au Logement) décidée par le gouvernement.

Bien que cette politique ait été conçue pour alléger la charge financière des locataires à faibles revenus, elle a provoqué des pertes estimées à 8,49 milliards d’euros dans le secteur du logement social.

Par conséquent, les sociaux bailleurs retrouvent avec des ressources financières limitées pour investir dans la construction de nouveaux logements et la rénovation énergétique de l’existant.

L’USH insiste sur l’abolition de cette politique, qualifiant le RSL de “délétère” pour le secteur.

La suppression de cette mesure permettra de rétablir une certaine stabilité financière et de rediriger les fonds vers des initiatives essentielles pour accroître l’offre de logements sociaux et améliorer leur qualité.

Retour à une taxe TVA de 5,5% sur le logement social

Après l’été 2017, l’augmentation de la TVA sur la production de HLM à 10% a aggravé les difficultés financières des bailleurs sociaux.

L’USH réclame un taux de rendement de 5,5%, arguant que cette mesure est cruciale pour réduire le coût de la construction et de la réhabilitation.

Une réduction de la TVA permettrait non seulement de baisser les loyers, mais également de relancer la production de nouveaux logements sociaux, essentielle pour répondre aux besoins des 2,7 millions de ménages en attention.

Réduction du taux du Livret A

Le taux du Livret A, actuellement à 3%, est un facteur déterminant pour les conditions d’emprunt des bailleurs sociaux.

Une réduction de ce taux améliore les conditions de financement, remboursant les emprunts plus adressables et libérant ainsi des ressources pour la construction et la rénovation .

L’USH propose de revoir le taux d’intérêt du Livret Afin de rendre les emprunts plus attractifs pour les bailleurs sociaux.

Cela permettra d’augmenter les investissements dans le secteur, nécessaires pour répondre aux besoins urgents en matière de logement social et de rénovation énergétique.

Ces revendications principales de l’USH visent à restaurer la viabilité financière du secteur du logement social en France, permettant ainsi une meilleure réponse à la crise actuelle.

Réduire ces déficits est essentiel pour améliorer les conditions de vie de millions de ménages et garantir un logement accessible et de qualité.

Solutions proposées

Contrat clair entre l’État et les bailleurs sociaux

Pour faire face à la crise du logement actuel, il est essentiel de créer un contrat clair entre huissiers sociaux et sociaux, avec des objectifs de construction spécifiques.

Un contrat de cette nature permet la pose de chiffrées dans la construction de logements sociaux et de réhabilitation, garantissant également des résultats concrets et mesurables.

De plus, ce contrat devrait inclure des compensations financières pour les bailleurs sociaux, comme une baisse du taux du Livret A, pour améliorer les conditions d’emprunt .

Accent sur la proximité et la qualité de service

L’autre aspect crucial pour améliorer est la proximité et la qualité du service pour les locataires.

Il est impératif que les sociaux bailleurs réinvestissent dans les services de proximité pour garantir un meilleur soutien et une meilleure assistance aux résidents.

Cela inclut non seulement la maintenance et l’entretien des infrastructures, mais aussi l’amélioration des relations entre les gestionnaires et les locataires pour créer des communautés solides et résilientes.

Engagements dans le domaine du renouveau énergétique

Pour répondre aux préoccupations environnementales, le respect des engagements en matière d’aide à la rénovation énergétique est primordial.

La promesse initiale de 400 millions d’euros a été remboursée à 130-150 millions, qui engageaient l’utilisation en série du pouvoir des huissiers sociaux pour rénover les passaires thermiques .

Il est donc indispensable que l’État tienne ses promesses et alloue les fonds nécessaires pour ces rénovations, permettant ainsi aux logements sociaux de devenir plus écologiques et économiques pour les locataires.

En conclusion, l’approche pour sortir de la crise du logement passe par des actions concrètes et alignées entre l’État et les bailleurs sociaux, en mettant l’accent sur la qualité de vie des locataires et les défis environnementaux.