Chargement...

Introduction

L’éducation nationale en France fait face à un défi de plus en plus préoccupant : l’incapacité à pourvoir un nombre important de postes d’enseignants.

Selon les résultats des concours de recrutement de l’année 2025, plus de 2 600 postes sont restés vacants, malgré les efforts pour réduire l’attractivité des académies et disciplines les moins populaires.

Cette pénurie de professeurs se reflète particulièrement dans les matières scientifiques, notamment les mathématiques et la physique-chimie.

Un manque de candidats pour les matières scientifiques

Le nombre de postes non pourvus, bien qu’en baisse par rapport à 2024, reste préoccupant. Sur les 27 713 postes proposés dans les concours de l’enseignement public et privé sous contrat, près de 9,4 % n’ont pas trouvé preneur.

Cette situation se reflète particulièrement dans certaines académies et disciplines spécifiques, où la concurrence pour les postes est moins forte.

Malgré cette pénurie, le ministère de l’Éducation nationale a souligné quelques améliorations, notamment dans les matières déficitaires comme la physique-chimie, l’espagnol et l’allemand. Cependant, les défis restent nombreux.

Une crise qui touche principalement le public

L’enseignement public est particulièrement touché par ce manque de recrutement.

Selon les données compilées par l’AFP, 2 330 postes (soit 9,8 % des postes offerts) sont restés vacants dans l’enseignement public, une situation aggravée par des tensions dans certaines académies.

En revanche, dans l’enseignement privé sous contrat, bien que le nombre de postes non pourvus soit plus faible (280 postes, soit 7,2 %), cette tendance se maintient stable par rapport à l’année précédente.

La situation dans l’enseignement primaire

Dans l’enseignement primaire, le nombre de postes vacants a chuté de manière significative, passant de 1 141 en 2024 à un peu plus de la moitié cette année.

Cela est dû, en grande partie, à la réduction du nombre de postes proposés dans les académies les moins attractives, comme celles de Versailles, Créteil et la Guyane.

Bien que cette baisse soit une bonne nouvelle pour certains, elle masque un problème plus profond : la fuite des enseignants vers d’autres spécialités plus demandées.

Les matières scientifiques continuent de rencontrer des difficultés importantes à attirer des candidats.

Les mathématiques en particulier, avec près de 400 postes non pourvus cette année, restent un domaine de grande tension.

Les mathématiques et la physique-chimie en crise

Les mathématiques, en particulier, connaissent une crise de recrutement alarmante.

Un sur cinq des postes offerts dans cette discipline est resté vacants. Ce phénomène est accentué par une diminution notable du nombre de postes proposés dans les académies du secondaire.

La physique-chimie n’est pas en reste : bien que le nombre de postes non pourvus ait diminué par rapport à 2024, avec 103 postes vacants contre 157 l’année précédente, cela reste insuffisant pour couvrir l’ensemble des besoins.

Cette diminution est en grande partie le résultat d’une baisse générale du nombre de postes proposés aux concours (-41 %). Toutefois, même avec une offre plus faible, ces matières continuent d’afficher des chiffres inquiétants.

Des résultats mitigés malgré les efforts

Si la situation a montré quelques signes d’amélioration, ces derniers sont loin d’être suffisants pour répondre à la demande croissante.

Le ministère de l’Éducation nationale, bien qu’il se félicite d’une “amélioration des rendements” dans certains concours du primaire, demeure préoccupé par les “tensions persistantes dans plusieurs académies”.

La baisse significative du nombre de postes vacants dans certaines disciplines, comme les mathématiques, n’est en réalité qu’un ajustement mécanique, en réponse à une offre de recrutement plus ciblée.

Cependant, cette réduction des offres dans les académies moins demandées n’a pas résolu le problème de fond : la crise de recrutement continue de s’intensifier.

L’enseignement privé sous contrat : une stabilité inquiétante

En ce qui concerne l’enseignement privé sous contrat, la situation semble moins grave, mais les chiffres restent préoccupants.

En effet, bien que le taux de postes vacants dans ce secteur soit légèrement plus faible que dans l’enseignement public, il demeure stable par rapport à l’année précédente.

Cela soulève des questions sur l’attractivité de l’enseignement privé et la manière dont ce secteur se positionne par rapport aux défis du système éducatif national.

Les solutions envisagées par le gouvernement
🔍 Objectif 📌 Mesure envisagée
Attirer plus de candidats vers l’enseignement public
  • Augmentation des incitations financières
  • Amélioration des conditions de travail

Des discussions sont également en cours pour évaluer la possibilité de maintenir, ou non, la suppression de 4 000 postes d’enseignants prévue pour les années à venir.

Des réformes plus ambitieuses pourraient être mises en place pour rendre les carrières dans l’éducation plus attractives, notamment par une meilleure rémunération et une plus grande flexibilité des parcours.

Cependant, ces solutions nécessitent un engagement politique fort et des ressources financières conséquentes pour être efficaces.

Une problématique à l’échelle nationale

Cette crise de recrutement ne se limite pas à certaines disciplines ou à quelques académies spécifiques, elle est le reflet de problèmes structurels plus larges qui affectent tout le système éducatif français.

L’attractivité de la profession d’enseignant est en déclin, notamment dans les domaines où les besoins sont les plus pressants, comme les sciences et les mathématiques.

En conséquence, le gouvernement et les syndicats doivent continuer à travailler ensemble pour trouver des solutions viables et durables.

Cela passe par un investissement continu dans la formation des enseignants, ainsi qu’une réévaluation des politiques de rémunération et de soutien à la profession.

L’objectif étant de s’assurer que chaque enfant, quelle que soit sa région, ait accès à une éducation de qualité.

Conclusion

La crise de recrutement dans l’éducation en France ne semble pas prête à se résoudre facilement. Malgré certaines initiatives récentes et des campagnes de sensibilisation, les résultats demeurent insuffisants face à l’ampleur du problème.

Bien que des efforts aient été faits pour réduire le nombre de postes non pourvus, notamment par des concours complémentaires et des mesures incitatives, les disciplines scientifiques, en particulier les mathématiques et la physique-chimie, continuent de souffrir d’un important déficit de vocations.

Cette pénurie compromet non seulement le bon fonctionnement des établissements scolaires, mais aussi la qualité de l’enseignement dispensé aux élèves, ce qui pourrait avoir des répercussions durables sur les performances académiques nationales.

Face à ce constat alarmant, il est essentiel que des réformes structurelles ambitieuses soient mises en place.

Ces réformes devraient inclure une revalorisation significative des carrières enseignantes, un accompagnement renforcé dès la formation initiale, ainsi qu’un meilleur soutien tout au long de la vie professionnelle.

Il s’agit de rendre la profession plus attractive, tant sur le plan financier que symbolique, afin de susciter un réel regain d’intérêt pour l’enseignement, notamment dans les secteurs les plus en tension.

Le gouvernement devra donc trouver un équilibre délicat entre la nécessité de rationaliser les dépenses publiques et l’obligation de garantir un système éducatif performant, équitable et durable.

Investir dans l’éducation, c’est investir dans l’avenir : un système affaibli aujourd’hui risque de compromettre la réussite des générations futures et la compétitivité du pays à long terme.

  • Emilly Correa est titulaire d'un diplôme en journalisme et d'un diplôme de troisième cycle en marketing numérique, spécialisé dans la production de contenu pour les médias sociaux. Forte d'une expérience en rédaction publicitaire et en gestion de blog, elle combine sa passion pour l'écriture avec des stratégies d'engagement numérique. Il a travaillé dans des agences de communication et se consacre désormais à la production d'articles informatifs et d'analyses de tendances.